mardi 5 avril 2011

Le Beausset-Vieux: chemin des oratoires

Photos du 11 juin 2011

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L'histoire du Beausset vieux
Toponymie du Beausset
La première origine porte justement sur ce nom latin de Baussetum ou Baucetum le ''baus'' venant du latin ''bellus'' (beau, bel, joli) et le ''set'' du latin ''sinus'' (golfe) soit littéralement le beau golfe - Cette première version est soutenue par L'Abbé Roux (1910) évoquant bien évidemment le golf de la Ciotat visible depuis la Chapelle du Beausset Vieux.

La seconde origine appuyée cette fois par L'Abbé Dupuis (1876) proviendrait du fait que le Beausset appartenait aux terres Baussenques, autrement dit aux Princes des Baux.

Enfin la dernière version, sûrement la plus pittoresque, est celle de Charles Rostaing qui depuis son Essai sur la Topographie de l'expression provençale ''bau'' soit ''baou'', indique que ce terme signifie ''rocher'' autrement dit ''bausset'' qui voudrait dire ''rocher escarpé''.

Par ailleurs, il est important de noter que le Beausset s'est successivement appelé Balectus, Balcetum, Baucetum, Bauceto.
L'ermitage du Beausset vieux
Ce haut lieu de pèlerinage fût édifié en 1164.
Depuis le belvédère on aperçoit au sud-ouest la Baie de la Ciotat, au nord-ouest la sainte Baume, ou nord-est le Mont Caume.
On peut également voir le Beausset, le Castellet, la Cadière, entourés du vignoble "dit de Bandol"...

La vue est parfaitement imprenable ! C'est d'ailleurs en raison même, de cette position stratégique très convoitée, qui représentait une véritable menace à leur sécurité, que les habitants sollicitèrent sous Richelieu, la destruction de l'ancien château fort.
Cette initiative, bien que nécessaire à l'époque, apparaît aujourd'hui comme vraiment regrettable.

L'ermitage se dresse donc sur cette colline haute de 400 mètres.
Lorsqu'on pénètre par l'entrée sud du bâtiment de l'ermitage on y trouve à droite une nef qui mesure 16 mètres de long sur 4,5 mètres de large pour une hauteur de 6 mètres.
Dans le narthex qui précède l'entrée dans la chapelle, trône un buste de saint Eutrope datant du XIVeme siècle.
L'autel est composé de meule de basalte et de granit provenant d'un ancien moulin à huile.
A l'intérieur de la nef on peut y découvrir dans deux niches côte à côte ; la statue de saint Joseph et la statue de Marie Madeleine.
On note également, la présence d'un Christ en bois sculpté qui fut sauvé de l'incendie de 1936.

Enfin on pourra admirer l'oeuvre et réplique, des Ateliers Pierre Puget : la fameuse statue de Notre-Dame-du-Beausset-vieux datant de 1712.

Sous la révolution l'ensemble de ces oeuvres étant menacé d'être vendu comme bien national ; Claude Richaud et Pascal Sicard ont oeuvré à la conservation de ces pièces uniques, par leur rachat, dans le but ultime de les restituer par la suite au clergé, ce qui fût fait en 1804 par le chanoine Toussaint Boeuf.

Parallèlement à cette nef, se trouve la galerie des ex-votos, contenant entre autres, la fameuse ''saumeto''.

On pénètre dans ce lieu par une petite voûte située sur l'entrée gauche de la chapelle, qui correspond d'ailleurs à l'ancien sous-bassement de la forteresse.

Sur la gauche de l'entrée sud, se trouve la salle des pèlerins, qui possède une magnifique cheminée, mais également une cave.

Face à l'entrée du sanctuaire se trouve un escalier en pierre qui conduit à ''une sorte de patio'' où on accède à une petite salle ou a été aménagée une crèche composée des santons de Provence, très prisée des visiteurs par son caractère pittoresque.

Au nord-est avant l'accès au donjon on peut admirer la porte de l'ancienne chapelle des Pénitents-Blancs, qui est surmontée d'un clocheton datant de 1912.
En montant au donjon, on trouve également un cadran solaire en accédant à la vigie.

Ainsi qu'une croix en fer lumineuse bleutée surmontée d'un christ en fonte signalant le lieu la nuit ''depuis en bas''.

A l'est de la chapelle on peut découvrir une croix faite de cailloux incrustés au sol, contenant un ossuaire des anciens habitants des lieux.
En face de l'ossuaire sur la façade de l'édifice on peut y voir un une belle fontaine datant de 1855 surmontée d'une croix avec à sa gauche la grille protégeant l'entrée de la galerie des ex-votos.

Notons que c'est sur l'initiative de l'Abbé Lucien Baud en 1961, que cette chapelle romane classée monument historique a pu être restaurée par l'enthousiasme et la générosité de paroissiens bénévoles.

Elle demeure aujourd'hui toujours entretenue par l'association ''les amis du Beausset Vieux'' qui oeuvre pour la protection de ce patrimoine exceptionnel.
Le donjon de l'ermitage
Son édification s'acheva en 1970 par les travailleurs bénévoles.

On y accède par un escalier entièrement constitué de pierres du pays.
A mi-hauteur de cet escalier, sur la gauche se trouve une première terrasse où trône un cadran solaire en chiffres romains monté d'une vis de pressoir.
Puis, on arrive au sommet du donjon carré où l'expression ''le Beausset-vigie'' prend toute sa signification avec une vue à 360°.

On y trouve une table d'orientation en lave de volcan qui fut placée en 1972 par les travailleurs bénévoles et qui permet de situer à travers les points cardinaux, les différents lieux que l'on aperçoit depuis ce magnifique belvédère.
Le chemin des oratoires du Beausset vieux
Les oratoires sont ces édifices de pierre élevés à la dévotion de saints, que l'on peut voir à travers nos campagnes françaises, à l'entrée des villages, aux carrefours des routes ou dans les champs.

Ces niches abritant statuette ou céramique à l'effigie d'un saint, demeurent tout de même, caractéristiques de la Provence et particulièrement de notre département varois.

Le terme latin ''orare'' signifiant ''prier'', ces petites chapelles permettaient à la population de se recueillir régulièrement à travers un chemin auprès de leur saint protecteur.

Le Beausset en possède pas moins de 55 et s'enorgueillit par cela même, d'être, la commune la mieux dotée de France.
Il existe au Beausset un chemin jalonné d'oratoires à la gloire de 13 protecteurs. Il s'agit d'un ancien chemin muletier sur le versant nord-ouest de la colline.

Les oratoires de ce chemin ont, pour la plupart, été érigés entre le 13è et 19è siècles.
Ce célèbre chemin affectionné des promeneurs dévots ou non, débute depuis le sanctuaire du Beausset Vieux avec un double oratoire où se dresse côte à côte saint Pierre et saint Paul et descend en pente douce jusqu'à la rue saint Louis où se termine ce jalonnement divin par l'oratoire du Saint du même nom.

Successivement et à travers la pinède, on rencontre les oratoires de saint Etienne, saint Alban, Notre Dame de Lourdes, saint Laurent, saint Roch, sainte Anne, saint Eutrope, saint Barbe, sainte Marie et saint Lucien.
L'ORATOIRE SAINT LOUIS, fut construit au-dessus de l'ancienne chapelle de saint Louis, qui fût érigée en 1660 suite au passage de Louis XIV au Beausset. Cette chapelle a malheureusement été détruite par les contres-révolutionnaires en 1792. Cette oratoire possède une statuette du saint et date de la restauration
L'ORATOIRE SAINT ETIENNE, se trouve sur l'emplacement de l'ancienne chapelle saint Etienne détruite en 1736, il débute le chemin muletier menant à l'ermitage
L'ORATOIRE SAINTE BERNADETTE - NOTRE DAME DE LOURDES, jouxte l'entrée d'une propriété et date de 1954, c'est l'un des plus récents, la statuette le composant est très pittoresque
L'ORATOIRE SAINT LAURENT, doté d'une niche ronde surmontée d'une croix, il porte l'effigie du saint sur un carreau en faïence. Il abritait auparavant saint joseph.
L'ORATOIRE SAINT ALBAN, il possède une statuette dans une niche ronde en brique surmontée d'une croix et fut restauré en 1943
L'ORATOIRE DE LA VIERGE MARIE, une statue de la vierge précédant l'oratoire saint Roch, constituait le 6ème oratoire, c'était l'oratoire de Notre-Dame-des-champs qui a malheureusement été volé en 1991. Aujourd'hui on peut encore apercevoir le plot où la statue a été descellée et dérobée
L'ORATOIRE SAINT ROCH est Encastré dans une restanque du chemin, il porte l'effigie du saint Roch sur un carreau de faïence, ce saint étant souvent évoqué par les Beaussétans lors des épidémies de peste et de choléra
L'ORATOIRE SAINTE ANNE, situé à côté d'un cyprès, il est édifié à la gloire de la mère de la vierge Marie. Sa niche a été détruite par une explosion en 1980 et refaite en 1982
Encore un oratoire à la dévotion d'une sainte patronne du Beausset, protectrice du feu. L'ORATOIRE SAINTE BARBE est situé à gauche d'une voûte au sol, vestige de l'ancienne forteresse
L'ORATOIRE SAINTE MARIE, date de 1847, sa corniche est moulurée et il porte les inscriptions ''oro-pro-nobis'', il se trouve face à un banc de pierre pour le repos du randonneur venant ''d'en bas'' ou pour le recueillement du dévot
L'ORATOIRE SAINT EUTROPE fut restauré en 1943 et porte un carreau de faïence à la dévotion de l'un des saints Patrons du Beausset, évêque d'Orange et patron de l'eau
L'ORATOIRE SAINT PIERRE ET SAINT PAUL, il a la particularité de posséder deux niches jumelées et se trouve être attenant au mur d'enceinte de l'ancienne forteresse au sud est de l'ermitage. Les statuettes ont été volées et remplacées par des carreaux en faïence
L'ORATOIRE SAINT LUCIEN, c'est celui qui mène depuis le parking jusqu'à la croix à travers le raccourci en escalier. C'est l'hommage des travailleurs bénévoles à L'abbé Lucien Baud qui a tant œuvré pour la restauration de l'ermitage et qui est à l'origine de cette association. C'est le plus récent puisqu'il date de 1977

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