lundi 21 avril 2014

Le rocher de Roquebrune

                                                              Le rocher de Roquebrune

Randonnée sur un rocher isolé qui dresse fièrement ses tons ocre au-dessus de la plaine. Plusieurs passages escarpés dont certains sont équipés, donnent un aspect ludique à cette randonnée.


Quelques informations.
 Des traces d’anciens oppida et des vestiges mégalithiques ont été retrouvés sur le rocher de Roquebrune. La chapelle N.D. de La Roquette a été édifiée au Moyen-Âge (appelée également N.-D. des Œufs - pour combattre l’infertilité ? (évidemment féminine à l’époque)).
Le massif s’appelait le "rocher des trois croix". Les trois croix d’origine ayant disparu, dans les années 90 trois nouvelles croix furent érigées (oeuvres du sculpteur Bernard Venet) : cinq mètres de haut, une tonne.
Elles rendent hommage à 3 peintres de la "Crucifixion" :
Giotto (1266-1337), "la Crucifixion" de 1304-1306, chapelle Scrovegni à Padoue ;
Grunewald (1475-1528), "le Christ en Croix" de 1511, retable d’Issenheim, musée Unterlinden à Colmar ;
le Greco (1541-1614), "le Christ en Croix" de 1590-1600, musée du Prado à Madrid
Selon la légende moyenâgeuse les trois croix symbolisent celles qui furent dressées sur le calvaire (une des versions.

fait, le rocher révèle une structure assez variée et chaotique. D'un point de vue géologique, il est constitué de gneiss, de granit et de lave acide solidifiée. C'est l'importante concentration d'oxyde de fer dans sa roche qui lui donne cet aspect légèrement rougeâtre. Sa topologie est assez tourmentée puisque l'on y trouve des zones plates au nord, des rochers déchiquetés, des falaises abruptes, des crevasses et autres failles, ainsi que des oueds à sa base sud. De par sa situation géographique et la diversité de son sol, il abrite une grande variété d'espèces végétales et animales habituées aux milieux humides comme aux milieux plus secs : grands-ducs, tortues, lézards ocellés, grenouilles, serpents, sangliers, cistes, peupliers, pins, houx, figuiers de Barbarie, maquis,...

D’un point de vue historique, on a retrouvé des traces d'anciens oppida ainsi que des vestiges mégalithiques. Au Moyen Age, fut érigée sur le versant nord la chapelle N-D de La Roquette - autrement appelée N-D des ?ufs, peut-être parce qu'elle avait vocation à combattre l'infertilité (qui était toujours féminine en ces temps reculés).


A son sommet, se ressent trois croix, rappelant au monde que jadis cet imposant massif s'appelait le "rocher des trois croix" (voir légende). Mais les croix originelles ne résistèrent pas au temps. Il fallut attendre le début des années 90 pour que le sculpteur Bernar Venet soit chargé d'élever en lieu et place des disparues trois nouvelles croix, mesurant chacune près de cinq mètres et pesant une tonne. Chacune différente et rendant hommage à trois grands peintres de la "Crucifixion" : Giotto, Grunewald et le Greco. Ce n'est qu'un juste et naturel retour aux valeurs séculaires. De là-haut, après une longue et épuisante ascension, le panorama sur 360° est incroyable : les Maures, l'Estérel, l'Argens, la forêt du Rouet, le Lachens...
A son pied septentrional, non loin de N-D de la Roquette, se trouve la faille la plus connue du rocher, le Saint Trou. Il est l'une des trois failles citées plus haut. Attention : seules les personnes minces, agiles et ne souffrant pas de l'obscurité et de clostrophobie sont aptes à la traverser tant elle est étroite, peu aisée, longue et sombre (lampes torches obligatoires). Mais le retour à la lumière se fait dans une sorte de grande salle, "la cathédrale". Ouf, on respire !
C'est plus haut, au niveau d'une sorte de petit col, que vit le célèbre ermite frère Antoine (le plus visité de France) dans les grottes troglodytes jadis utilisées à cet effet. Prière de respecter son isolement et le calme des lieux.

Au Moyen-Age, le rocher avait à cette époque une valeur religieuse importante. En effet, selon la légende, lorsque le Christ mourut sur la croix, le rocher se déchira en trois failles qui symbolisaient les trois plaies, ou bien encore les trois croix qui furent dressées sur le calvaire au jour de la crucifixion. C'est pourquoi les gens ont par la suite érigé à son sommet trois croix et avaient pris l'habitude d'y effectuer des pèlerinages. D'ailleurs, son véritable nom est le "rocher des trois croix." Mais celles-ci ne résistèrent pas aux siècles. L'origine de sa création fait la part belle aux légendes. Outre celle racontée plus haut, il en est une magnifique et reconnue de tous. Tout commence par l'arrivée en ces lieux d'une belle jeune femme qui avait décidé de suivre une vie faite d'abstinence et de prières. Un jour, un noble qui chassait dans les parages fut attiré par sa beauté. Mais la demoiselle, devant ses avances et insistances, s'enfuit. Le noble se lança à sa poursuite. Arrivée devant une paroi et n'ayant aucune issue, elle supplia la sainte Vierge de lui venir en aide. Le rocher se déchira alors juste assez pour laisser passer la jeune fille qui échappa ainsi aux griffes de l'homme. C'est ainsi que de nos jours il est de coutume de dire que seules les âmes vertueuses peuvent franchir le Saint Trou. Les autres devront en faire le tour en guise de pénitence.