La Sainte Baume dresse au-dessus de la basse Provence sa barre rocheuse de 12km de long qui culmine à plus de 1000m d'altitude.Cette montagne,née au secondaire,se renversa sur elle-même à l'ère tertiaire,les couches géologiques les plus vieilles recouvrant les plus récentes.L'eau sourd de partout et fait du massif un véritable château d'eau pour les régions avoisinantes :l'Argens,le Caramy,l'Huveaune,le Gapeau y prennent leur source.Sur le plateau du Plan d'Aups (750m d'altitude),qui précède au nord la barre rocheuse,les grands froids de l'époque glaciaire ont oublié une forêt septentrionale,un bois sacré de 120 ha jamais profané par l'homme.Car ce lieu superbe,mais froid et isolé du monde méditerranéen qui s'étend tout autour de lui,est un antique centre de pélerinages.Marie Madeleine pêcheresse repentie,à laquelle le Christ dit au matin de la résurrection:"Ne me retiens pas,mais va dire à mes frères:je monte vers Père,vers mon Dieu et votre Dieu."Venue ensuite prêcher les évangiles à Massilia,elle aurait passé ici les dernières années de sa vie,dans une immense et ténébreuse cavité naturelle,la Baoumo (grotte),qui donna son nom au massif.Les cassianites et les bénédictins assurèrent la garde du lieu,avant d'être remplacés en 1295 par les dominicains puis au début du XIXème siècle par les soeurs bénédictines de Montmartre.La Sainte Baume est une étape sur la route de Compostelle.Plusieurs papes,Saint Louis,Louis XI,Louis XIII,Louis XIV y vinrent.Le lieu fut ravagé en 1793 par les révolutionnaires,menés pas Barras,puis relevé par les dominicains.Un grand pélerinage a lieu à la Pentecôte,et la fête de Marie Madeleine y est célébrée les 21,22,23 juillet.Quant aux randonneurs,ils peuvent suivre le GR 98 le long de la crête.
L'HÖTELLERIE DE LA SAINTE-BAUME.
Cette hôtellerie,située en direcion de l'est après le Plan d'Aups,fut fondée en 1859 par le père Henri Lacordaire.Elle est en lisière de la forêt sacrée,et au départ du chemin qui conduit à la grotte de Marie-Madeleine et au Saint-Pilon.Elle accueille les pélerins,quelle que soit leur religion,organise des colloques et des retraites.A l'extérieur de l'hôtellerie,Thomas Gleb,connu pour ses sculptures,ses tapisseries et aussi comme architecte,a eménagé un oratoire oecuménique en 1970.Les moines habitent en face de l'espace Saint-Dominique.Un gîte destiné aux randonneurs est situé de l'autre côté de la route.
GROTTE DE SAINTE MARIE MADELEINE
De l'hôtellerie, le visiteur franchit d'abord la forêt sacrée:"Elle entourait de ses rameaux entrelacés un air ténébreux et des ombres glacées,impénétrables au soleil.
Les oiseaux craignent de percher sur les branches de ce bois et les bêtes sauvages de coucher dans les repaires",écrivait au Ier siècle le poète Lucain.L'entrée de la grotte se trouve au milieu d'une falaise de plus de 100m d'à pic.La cavité,très vaste,abrite une statue de la Vierge du XVIe siècle,la statue de la sainte,prise au tombeau de Valbelle,et des reliques.Les sept vitraux (1976-1981) sont l'oeuvre du compagnon Pierre Petit,appelé "Tourangeau",le disciple de la Lumière", et représentent les épisodes de la vie de Marie Madeleine.Maître Jacques,fondateur mytique du compagnonnage du devoir,se retira à la Sainte-Baume.A ses yeux,l'exemple de Marie Madeleine qui,de pécheresse,avait su "s'élever du visible vers l'invisible",devait être médité par tous les compagnons.C'est pourquoi la Sainte-Baume devint la dernière étape du tour de France des compagnons.C'est l'un d'eux qui est représenté ci-dessous,ur ce dessin de 1857,tenant dans la main des brindilles ramassées dans le bois sacré.Aujourdh'ui encore,une signature et un cachet sur un livre de passage attestent de la venue du compagnon.
LA MONTEE AU SAINT-PILON
Le pélerin,après s'être désaltéré à la fontaine de Nans,suivait le chemin des Rois,qui part de Nans-les-Pins et passe auprès de quatre oratoires (XIVe siècle) où des épisodes de la vie de la sainte sont représentés.Passé l'hôtellerie et la forêt,on parvient au carrefour de l'Oratoire,d'où un sentier balisé mène au col du Saint-Pilon (1618),dont le nom vient d'un pilier de pierre qui supportait une statue de la sainte.En haut,la vue s'étend des îles d'Hyères aux sommets des Ecrins.
L'HÖTELLERIE DE LA SAINTE-BAUME.
Cette hôtellerie,située en direcion de l'est après le Plan d'Aups,fut fondée en 1859 par le père Henri Lacordaire.Elle est en lisière de la forêt sacrée,et au départ du chemin qui conduit à la grotte de Marie-Madeleine et au Saint-Pilon.Elle accueille les pélerins,quelle que soit leur religion,organise des colloques et des retraites.A l'extérieur de l'hôtellerie,Thomas Gleb,connu pour ses sculptures,ses tapisseries et aussi comme architecte,a eménagé un oratoire oecuménique en 1970.Les moines habitent en face de l'espace Saint-Dominique.Un gîte destiné aux randonneurs est situé de l'autre côté de la route.
GROTTE DE SAINTE MARIE MADELEINE
De l'hôtellerie, le visiteur franchit d'abord la forêt sacrée:"Elle entourait de ses rameaux entrelacés un air ténébreux et des ombres glacées,impénétrables au soleil.
Les oiseaux craignent de percher sur les branches de ce bois et les bêtes sauvages de coucher dans les repaires",écrivait au Ier siècle le poète Lucain.L'entrée de la grotte se trouve au milieu d'une falaise de plus de 100m d'à pic.La cavité,très vaste,abrite une statue de la Vierge du XVIe siècle,la statue de la sainte,prise au tombeau de Valbelle,et des reliques.Les sept vitraux (1976-1981) sont l'oeuvre du compagnon Pierre Petit,appelé "Tourangeau",le disciple de la Lumière", et représentent les épisodes de la vie de Marie Madeleine.Maître Jacques,fondateur mytique du compagnonnage du devoir,se retira à la Sainte-Baume.A ses yeux,l'exemple de Marie Madeleine qui,de pécheresse,avait su "s'élever du visible vers l'invisible",devait être médité par tous les compagnons.C'est pourquoi la Sainte-Baume devint la dernière étape du tour de France des compagnons.C'est l'un d'eux qui est représenté ci-dessous,ur ce dessin de 1857,tenant dans la main des brindilles ramassées dans le bois sacré.Aujourdh'ui encore,une signature et un cachet sur un livre de passage attestent de la venue du compagnon.
LA MONTEE AU SAINT-PILON
Le pélerin,après s'être désaltéré à la fontaine de Nans,suivait le chemin des Rois,qui part de Nans-les-Pins et passe auprès de quatre oratoires (XIVe siècle) où des épisodes de la vie de la sainte sont représentés.Passé l'hôtellerie et la forêt,on parvient au carrefour de l'Oratoire,d'où un sentier balisé mène au col du Saint-Pilon (1618),dont le nom vient d'un pilier de pierre qui supportait une statue de la sainte.En haut,la vue s'étend des îles d'Hyères aux sommets des Ecrins.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire